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Tsunami
12 avril 2009

Quelques rappels historiques

Quelques rappels concernant les séismes, tremblements de terre et raz de marée

En matière de tremblements de terre, revient toujours la même question : peut-on prévoir les effets des séismes et les minimiser ? La prévision à court terme étant exclue pour le moment, nombre de scientifiques travaillent sur l’évaluation du risque sismique, que ce soit en Californie, au Japon, ou dans les Alpes- maritimes : trois zones à hauts risques signalées en rouge sur toutes les cartes de sismicité.

Les PREDICTIONS SISMIQUES A LONG TERME


    Des méthodes permettent d'établir des prédictions à long terme. Dans ce cas, les scientifiques ne font pas une prédiction précise mais  déterminent plutôt un risque sismique. Le plus simple  consiste à étudier la récurrence des séismes en un lieu précis ainsi que leur périodicité dans le temps. Cette périodicité est expliquée par la théorie générale de la tectonique des plaques. Les plaques se déplacent à la surface de la Terre. Elles s'éloignent ou se rapprochent les une des autres de quelques centimètres par an. Ces mouvements engendrent des contraintes qui fracturent la roche de la croûte terrestre quand elles deviennent trop fortes: c'est un séisme. Ainsi, comme le déplacement des plaques se déroule à vitesse constante à notre échelle ou à l'échelle historique, le temps séparant deux séismes et leur magnitude sont grossièrement constants, si on suppose que la roche se comporte toujours de la même façon. On définit une lacune sismique comme une zone de faille n'ayant pas connu de séisme depuis plus longtemps que la période observée sur cette faille.  Par exemple, si en un lieu il y a habituellement un séisme de magnitude 5 tous les 20 ans et qu'il n'y en a pas eu depuis 30 ans, le risque est grand et qu’il est de fortes chances pour ce qu’ils se produisent  à nouveau. Les scientifiques recensent donc les séismes affectant une région ou l'ayant affecté par le passé afin d'établir cette période de récurrence. C'est une méthode assez efficace mais pas assez précise pour permettre une évacuation: elle permet surtout de définir les zones à risques.

1.400 communes des Alpes-Maritimes sont concernées par ce problème.

La Côte d’Azur, comme chacun le sait, c’est cette éternelle rencontre du continent africain avec le continent européen qui s’affronte ainsi depuis plus de 90 millions d’années, relation tumultueuse qui fait grandir les Alpes de deux centimètres par an.

«  Le bilan, expliquent les sismologues, serait encore plus lourd s’il se produisait à Nice…à cause bien sûr des constructions qui se sont multipliées depuis le début du siècle, engendrant dans le sud de la France une surdensité de population »

Ce qui s’est passé à Kobé et bien autres endroits, Mexico, Lisbonne, etc… plus près en date, celui du 24 décembre 2004 dans l’Asie du sud est peut demain servir à Nice, notamment dans le domaine dit des « effets de site » qui sont déterminés par la nature des sous-sol terrestre et maritimes.

« Pour peu que les sols s’en mêlent, les effets destructeurs d’un séisme sous-marin peuvent être décuplés », précise Christophe Laroque, assistant à l’institut de géodynamique( CNRS-Université de Nice –Sophia –Antipolis)…quelques sédiments mal consolidés, et c’est le drame : les ondes élastiques s’accélèrent, les vibrations du sol s’amplifient. Si le phénomène se produit en mer, une gigantesque vague se forme (pouvant atteindre plus de

80 mètres

de haut, s’abat sur le littoral à la vitesse de 850 à 900 kms/heure). C’est ce qui pourrait se passer dans le bassin méditerranéen, au large des côtes niçoises.

On connaît déjà les résultats de l’étude d’évaluation du risque sismique à effet Tsunami sur la ville de Nice, baptisée GEMITIS-méditerranée. Les grandes lignes de cette enquête révèlent ce que l’on savait déjà : Nice, ville hors normes sismique à 98% (seuls les centres administratifs, l’aéroport et le palais des congrès Acropolis auraient été construits selon les normes parasismiques) est située dans une zone, la plus sensible de France et, comme en 1987, on peut prévoir que l’on y reverra un jour un séisme de 7 à 7,5 de magnitude en fond sous-marin déclenchant un inévitable et gigantesque raz de marée.

Enfin bref, le fameux effet de site.

LES SEISMES DU XXème et XXIème SIECLES

Vendredi 19 juillet 1963 :

« ... Le séisme local  le plus important du siècle écoulé fut enregistré le vendredi 19 juillet 1963. Un premier séisme précurseur s'est produit à 5 h 45' 28" (T.U.), il dura environ 34 secondes et atteignit une magnitude de 5.6 à 5.7 sur l’échelle de Richter. Le choc principal a eu lieu à 5 h 46' 05" et fut encore plus fort avec des valeurs de 5.9 à 6. L’épicentre était situé en mer, à

80 km

au large de San Remo. L’hypocentre a été déterminé entre 5 et

10 km

de profondeur(1).
Ce séisme a été largement ressenti des Alpes-Maritimes à l’Hérault jusque dans la plaine du Roussillon ainsi qu’en Italie du Nord et en Corse.
A Menton de légers dégâts ont été observés avec quelques vitres brisées, mais aussi l’éclatement d’un réservoir d’eau sur le toit d’une villa située boulevard Garavan, des fissures de plafond et de petites lézardes dans les murs (2). On déplora également dans cette localité, des chutes de plâtre tout comme à Cagnes-sur-Mer et à Nice (3).
Ce séisme a eu comme intensité sur l'échelle MSK VI à Bastia et Calvi
5.5 à Cagnes-sur-Mer, Menton, Grasse, Roquefort les Pins, Gorbio, Bendejun, Gréolières, Saint-Laurent  du Var et Tourrette Levens.
V à Cannes, Nice, Antibes et Peille. Cet événement a été suivi de réplique dont la plus forte s'est produite le 27 juillet à 5 h 58' 52" (T.U.) et a donné comme intensité VI à Imperia et Albenga, 4.5 à la Bollène Vésubie et IV à Monaco Nice et Valdeblors ... »

Une seule certitude : c’est de savoir quand ces séismes se produiront. Cela peut être dans la minute qui suite, dansns, ou plusieurs siècles32 séismes dans le département des alpes Maritimes ces dix dernières années, 5 dans le département du Var, 13 en Ligurie (Italie), 38 au nord du Mercantour

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